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À vos claviers!

Les 50 dernières années ont connu une évolution assez phénoménale en matière de technologie. Avec les tablettes interactives et la médecine assistée par des ordinateurs, on se rend compte que nous sommes bien loin des lampes à l’huile et de la télévision en noir et blanc. Les technologies de l’information et de la communication (TIC) ne cessent de se développer et d’évoluer avec les années. Elles prennent également de plus en plus de place dans notre quotidien et ce, autant pour les adultes que pour les enfants. En tant que futurs enseignants et même en tant que futurs parents, nous venons qu’à nous demander à qui reviens la responsabilité d’enseigner la citoyenneté numérique et les compétences liées au TIC ?

Après la lecture d’articles, de documents provenant du Ministère de L’éducation des loisirs et du sport, de blogues et d’opinions dévoilés par différents enseignants et parents de notre entourage, nous en sommes venu à cette réponse : la responsabilité revient aux deux camps. C’est-à-dire aux enseignants et aux parents.

Voici donc un texte argumentatif qui expliquera notre prise de position. Vous y trouverez également, deux autres questions auxquelles nous avons répondu : quand doit-on enseigner les TIC et suis-je prête à le faire?

Qui doit enseigner la citoyenneté numérique et les compétences liées aux TIC?

Après s’être penché sur la question, nous en sommes venus à une conclusion assez évasive. Nous croyons que l’école a un rôle important dans la citoyenneté numérique et les compétences liées aux TIC, mais nous sommes tout autant d’accord que les parents ont leur part de responsabilité. Avant de statuer à ce sujet, nous avons consulté les six composantes de la compétence professionnelle à intégrer les TIC, soit : 1. Exercer un esprit critique et nuancé par rapport aux avantages et aux limites véritables des TIC comme soutien à l’enseignement et à l’apprentissage, ainsi qu’aux enjeux pour la société ; 2. Évaluer le potentiel didactique des outils informatiques et des réseaux en relation avec le développement des compétences du programme de formation ; 3. Communiquer à l’aide d’outils multimédias variés ; 4. Utiliser efficacement les TIC pour rechercher, interpréter, communiquer de l’information et pour résoudre des problèmes ; 5. Utiliser efficacement les TIC pour se constituer des réseaux d’échanges et de formation continue concernant son propre domaine d’enseignement et sa pratique pédagogique ; 6. Aider les élèves à s’approprier les TIC, à les utiliser pour faire des activités d’apprentissage, à évaluer leur utilisation de la technologie et juger de manière critique les données recueillies sur les réseaux. (http://www.ritpu.org/IMG/pdf/RITPU_v09_n01-02_79.pdf)

Nous croyons que l’école, tout comme sa mission l’indique, est là pour INSTRUIRE, QUALIFIER et SOCIALISER. (MELS (EN LIGNE) www.mels.gouv.qc.ca) Instruire les élèves à l’utilisation des TIC en leur indiquant ceux qu’ils sont à leurs dispositions et en quoi ceux-ci peuvent leur être utile. Qualifier les élèves en leur enseignant comment bien s’en servir autant au point de vue professionnel que personnel. Informer les élèves de l’utilité de ceux-ci comme moyen de socialisation. Nous croyons aussi que les parents ont un rôle dans tout cela. Ceux-ci devront servir de MODÈLE dans l’utilisation des TIC tout en y intégrant de la SENSIBILISATION à leur utilisation. Les parents doivent transmette leurs valeurs aux enfants, ces valeurs induiront leur capacité et leur efficacité à utiliser les TIC à bon escient.

Quand doit-on le faire?

Tout au long de son parcours scolaire l’étudiant va faire des apprentissages dans toutes les matières. C’est un peu la même chose pour les technologies, les enfants du primaire ne doivent pas connaître les mêmes applications ou site Internet que les étudiants du secondaire. Mais l’apprentissage des différentes technologies doit être constante peu importe le niveau des élèves, car elles évoluent à une vitesse folle.

L’enseignement des TIC va, selon nous, en conséquence de la maturité des étudiants. À l’âge primaire, les élèves doivent avoir une certaine base comme nous dit le PFEQ ; « Au début du primaire, l’élève peut manipuler les supports de stockage. Il sait utiliser l’interface graphique, les logiciels de traitement de texte et de dessin matriciel et vectoriel. Il explore divers cédéroms et effectue des recherches simples sur le Web. Il arrive à utiliser un référentiel de procédures pour se dépanner. Il parvient à expliquer sa démarche, à indiquer les fonctions utilisées et à reconnaitre ses réussites et ses difficultés.» (http://www1.mels.gouv.qc.ca/sections/programmeFormation/pdf/prform2001nb.pdf) Bien que les technologies utilisées en 2001 soit maintenant désuètes, la base du programme est bonne. Il faut donner accès aux différents outils de connaissances comme les tablettes ou les nouveaux logiciels d’apprentissages à tous les enfants.

En vieillissant, les adolescents utilisent Internet d’une manière différente. Ils veulent être sur les réseaux sociaux, partager leur musique, leurs photos et pour la majorité des garçons jouer en ligne. (PDF : les réseaux_sociaux_au_primaire_giroux_et_al_2012%20(3).pdf) C’est à l’adolescence, selon nous, que les parents devraient être plus actifs sur le contrôle d’Internet. L’école et les professeurs peuvent enseigner beaucoup de choses aux étudiants comme créer et gérer un blogue ou différents logiciels mais c’est aux parents d’enseigner à leurs enfants à être responsable sur les réseaux sociaux. Les professeurs et différentes compagnes de sensibilisation peuvent influencer les adolescents mais c’est les parents qui ont le contrôle une fois à la maison. Le respect doit être aussi présent dans la vie réelle que dans le monde virtuel.

Suis-je prête à le faire?

Évidemment, comme notre formation nous demande d’avoir une grande capacité d’adaptation, oui nous sommes prêtes à intégrer les TIC dans notre enseignement. Nous croyons que c’est important de suivre l’évolution des technologies et comme cela fait maintenant parti du quotidien, nous croyons qu’il est de notre devoir de les intégrer à l’école. Dans le même sens, le Programme de formation de l’école québécoise (http://www1.mels.gouv.qc.ca/sections/programmeFormation/), demande aux enseignants de les utiliser via la compétence huit, que ceux-ci doivent développer durant leur formation à l’université. De plus, nous avons confiance en nos connaissances de bases en ce qui attrait aux technologies. Notre génération a été élevée toujours en relation avec celles-ci. Il est évident qu’une formation continue sera nécessaire pour être compétentes tout au long de notre carrière, sinon il se pourrait que les élèves finissent par nous rattraper dans leurs connaissances. Du moins, nous croyons que les commissions scolaires devraient offrir une formation de temps en temps aux enseignants, ou offrir les services d’un technicien en informatique quelques heures par semaine. Ceci pour notre souci d’être compétentes et cohérentes à long terme.

En somme, nous croyons que la tâche de l’enseignement des TIC revient d’une part aux enseignants. En autres, car la mission de l’école est d’instruire, de socialiser et de qualifier les élèves. L’instruction, la socialisation et la qualification des TIC quant à leurs utilités et leurs méthodes de travail, les nombreux outils qu’ils possèdent, aux innombrables moyens de socialisation et communication, etc. D’autres part, il reviendrait aux parents d’être un bon modèle vis-à-vis l’utilisation des TIC et de sensibiliser leur enfant à en faire une bonne utilisation. Le moment idéal pour l’intégrer à l’école serait tout au long du cheminement scolaire des élèves. En offrant des objectifs variés pour chaque niveau. Pour les parents, ce sera à eux de déterminer quand il devrait en discuter avec leur enfant, mais nous croyons, que ce soit au primaire ou au secondaire, qu’il est important de le faire.

Nous sommes évidemment prêtes à le faire, car nous avons une certaine base en TIC et nous croyons en nos capacités. Nous croyons qu’en tant que futurs enseignants, il est primordial de suivre le courant de la technologie et d’être connaissant dans cette matière. Un bon moyen pour nous aider à intégrer les TIC efficacement et de manière compétente, serait d’offrir des formations annuelles aux enseignants

Il reste maintenant à voir à quel point la technologie aura un impact dans le monde scolaire et familial et comment le système scolaire québécois réagira face à cette évolution. En viendra-t-on nous aussi à éliminer le crayon de plomb?

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Auteur: etu66

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Commentaires (5)

etu74 etu74 ·  14 septembre 2014, 6:57:12 AM

Je suis en accord avec vous quand vous dites que les différentes technologies évoluent à une vitesse folle.Pensez-vous que tous les enseignants présentement à l'emploi dans le monde de l'enseignement possèdent les compétences nécessaires pour enseigner correctement les TIC? Si votre réponse est non que pensez-vous que le ministère de l'Éducation doit faire pour palier à ce problème?

etu66 etu66 ·  14 septembre 2014, 12:24:28 PM

Pour répondre à votre question: etu74, pour ma part, je crois que les enseignants qui travaillent présentement dans les écoles sont (pour la majorité) divisés en deux camps.

Un camp qui accepte l'évolution des technologies et un autre qui ne l'accepte pas.

Je pense que le premier camp s'adapte plutôt bien aux technologies et voit l'utilité de les utiliser. Ils font les démarches eux-mêmes pour en apprendre d'avantage ou font au moins le strict minimum pour pourvoir utiliser les TIC et les intégrer en classe.

Le deuxième camp ne se sent pas apte à utiliser les technologies et aime les méthodes traditionnelles. « Ça fonctionne depuis toujours, pourquoi changer? » Peut-être est-ce la peur de ne pas être capable de les utiliser ou simplement un désintéressement...je ne sais pas.

Je crois donc, comme mentionné dans le texte, que le ministère de l'Éducation doit continuer de donner des formations sur les technologies présentes dans les écoles. Il doit également donner des formations à jour et suivre le courant pour que les enseignants soient informés et compétents, dans un but unique, de répondre aux besoins des élèves. (Instruire, socialiser et qualifier)

étu26 étu26 ·  14 septembre 2014, 6:53:00 PM

Je suis d’accord avec vous que les parents doivent ont un rôle de sensibilisation à faire auprès de leurs enfants en ce qui a trait aux réseaux sociaux. Par contre, même si vous pensez que ce rôle revient davantage aux parents, le PFEQ mentionne que ce rôle revient aux enseignants puisque la mission des écoles est, entre autres, de socialiser. Vous l’avez dit vous-même. D’ailleurs, vous êtes vous déjà demandé quels étaient les impacts sociaux dans la vie d’un élève qui n’a pas de facebook alors que tous les autres en ont un?

etu5 etu5 ·  15 septembre 2014, 9:33:46 PM

Je suis en accord avec l'idée qu'il faut tenir compte de la maturité des élèves afin de leur enseigner les différentes technologies. Aussi, je suis en accord avec le fait que les parents ont un rôle de superviseur auprès de leur enfant à l'adolescence, bien que je crois que ce rôle ne se limite pas qu'à l'adolescence mais débute à l'instant où l'enfant débute son exploration des technologies. De plus, tout comme étu26, je crois que l'enseignant, tout comme le parent, a un rôle de sensibilisateur auprès de l'élève dans son utilisation des réseaux sociaux, puisqu'il est vrai que l'école a aussi l'objectif de socialiser l'enfant et que désormais les enfants sont actifs de plus en plus jeunes sur les réseaux sociaux.

etu95 etu95 ·  16 septembre 2014, 11:43:30 PM

Pour renchérir sur le rôle des parents, je pense que ceux-ci ne sont pas les mieux placés pour inculquer aux jeunes les meilleurs comportements à adopter dans l'univers technologique. Il n’est pas rare de voir un jeune enfant avec le plus récent IPAD ou encore un IPOD Touch, alors que bon nombre de parents n’en possède même pas eux-mêmes. Dans un tel cas, comment un parent peut-il montrer à son enfant l’usage adéquat des réseaux sociaux et des différentes sphères de la technologie alors que celle-ci les dépasse eux-mêmes? C’est pourquoi l’école est mieux placée et surtout mieux outillée pour éduquer les enfants et les amener à se comporter de façon responsable et sécuritaire lorsqu'il font l'usage des TIC.

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