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Devrons-nous apprendre aux élèves à utiliser les technologies pour les préparer à leur futur emploi?

De nos jours, les technologies prennent une place importante dans la vie de la plupart des gens. Plus les années avancent et plus elles sont performantes et permettent d’accomplir des choses incroyables. Dans la revue «Le bulletin des agriculteurs » du mois de septembre 2010, il y avait un article qui parlait d’un fermier de 27 ans, Guillaume Daoust, qui contrôle son entreprise à distance, même lorsqu’il est en vacances en République Dominicaine. Et bien oui, le métier qui nécessitait beaucoup de main-d'œuvre auparavant, peu maintenant être gérer par une seule personne avec l’aide d’un i phone. En fait, sa ferme est munie de robots intelligents qui, soignent, entretiennent et font la traite des vaches. Peu importe où l’agriculture trouve, il a accès à tout ce qui se passe dans sa ferme. C’est incroyable l’évolution qu’il y a eu depuis quelques décennies. Nos grands-parents eux soignaient les vaches à la main et aujourd’hui nous pouvons le faire avec un simple téléphone intelligent.

Pour continuer, cet article m’a fait réfléchir sur l’importance des technologies dans notre société. En tant que future enseignante, je me demande si notre rôle va être différent dans la pédagogie éducative des élèves. En fait, devrons-nous nous adapter et apprendre aux enfants à utiliser les technologies afin de bien les préparer pour leur futur emploi? Par exemple, si je pense à l’article que j’ai lu sur les agriculteurs, peut-être que dans leurs cours, ils devront apprendre à gérer une ferme à l’aide des technologies plutôt qu’apprendre à faire le métier manuellement. En bref, il est important de réfléchir sur ce sujet, car celles-ci font déjà partie de la vie de nos élèves.

Cette année, le MELS a fait disparaitre les compétences transversales du Programme de formation de l’école québécoise et la compétence sur les technologies de l’information et de communication (T.I.C) en faisait partie. Cela est surement une erreur de leur part puisque les T.I.C sont de plus en plus présents et il est important de les intégrer le plus tôt possible dans le cheminement scolaire des enfants. Malgré tout, les enseignants vont devoir trouver des moyens pour développer cette compétence. Il existe aujourd’hui plusieurs façons d’intégrer les technologies au primaire.

Dans un premier temps, il y a le tableau blanc interactif (TBI) qui est instauré de plus en plus dans les écoles. Celui-ci est muni d’un écran tactile, d’un vidéoprojecteur, il permet l’accès facile à internet et il a plusieurs fonctions pour pouvoir créer des leçons dynamiques . Dans mon école de stage, la classe de 2e année avait un TBI et tous les élèves en parlaient. La majorité des élèves adoraient travailler sur ce tableau et ce qu’ils aimaient le plus, c’était de pouvoir changer les mots de place. D’ailleurs, j’ai eu la chance de pouvoir manipuler ce tableau et j’ai vraiment aimé mon expérience. Cette nouvelle technologie est très motivante pour les enfants et permet de développer certaines compétences reliées avec les T.I.C. En fait, les enfants peuvent faire des projets sur l’ordinateur et ensuite les présenter sur le tableau. Aussi, cela est beaucoup plus motivant qu’un simple cours magistral, car il peut toucher les différents types d’intelligence tels qu’auditif, visuel, kinesthésique, artistique, mathématique et scientifique. En somme, le T.B.I est un bel investissement à faire dans une école si on veut intégrer davantage les technologies à l’éducation.

Dans un deuxième temps, notre professeur, M. Patrick Giroux nous a fait découvrir les portables XO. En fait, ceux-ci sont adaptés aux élèves du primaire puisqu’ils sont solides, petits, ils ont pratiquement toutes les mêmes fonctions qu’un ordinateur. Aussi, ils permettent l’accès rapide à l’information puisqu’ ils peuvent se connecter à internet. Étant donné que ces portables sont un projet éducatif, ils ne coutent que 100$. Au lieu d’avoir un sac lourd et rempli de livres, les élèves ont simplement un petit portable léger. Sur le site http://www.clubic.com/actualite-69174-olpc-pc-portable-100-video.html il y a une entrevue avec « Franz Meyer, Directeur Europe du Sud, Moyen-Orient et Afrique chez Red Hat qui nous a présenté l'OLPC XO » . Cela m’amène à poser la question suivante : devrons-nous intégrer le portable dans nos écoles primaires? Et bien, il y a des écoles primaires, ici au Québec, qui ont déjà commencé ce projet éducatif. Sur le site de cyberpress, j’ai trouvé un article qui parle de la commission scolaire Eastern Townships qui « depuis sept ans gère environ 5000 portables. Dans les écoles primaires de Sherbrooke et Lennoxville chaque élève de 4e années et plus ont un portable » . Ce projet a pour titre stratégie d’apprentissage amélioré et il a beaucoup de bons résultats. De plus, ce projet est très intéressant, car il porte sur l’intérêt de la nouvelle génération.

Dans un dernier temps, les élèves utilisent beaucoup les messageries texte et les sites de clavardage. Dans le rapport synthèse de décembre 2009 sur la génération C, il est cité que « 74% des personnes âgées de 12 à 17ans soutiennent qu’ils ont discuté en direct ou clavardé » . Étant donné que le clavardage passionne la nouvelle génération, pourquoi ne ferions-nous pas des sites de discussions dans les classes? Cela pourrait un bon moyen de développer davantage leurs compétences avec les technologies, car l’enseignante leurs donnerait un cours à savoir comment bien utiliser ces sites. Aussi, les enseignants pourraient évaluer les élèves sur les commentaires qu’ils ont faits et cela les amèneraient à faire attention à leurs fautes d’orthographe.

Tous ces moyens pourraient aider les élèves à développer plusieurs habiletés avec les technologies. D’ailleurs, intégrer les T.I.C à l’éducation des élèves du primaire les prépare pour leur avenir autant professionnel que personnel. Par contre, comme dans tous les nouveaux programmes qu’il y a eu en éducation, l’intégration de ces technologies a ses avantages, mais aussi ses limites.

Pour poursuivre, les étudiants font beaucoup de clavardage et leurs erreurs d’orthographe ont beaucoup augmenté. La majorité des gens disent que c’est depuis l’apparition de ces nouvelles technologies que les élèves ne savent plus comment écrire de la bonne manière. Et bien, au lieu de mettre la faute sur celles-ci, ils devraient se demander quels moyens ils devraient prendre afin d’aider les élèves. En effet, si les enfants apprenaient dès le primaire à travailler avec un portable, ils développeraient des habiletés d’écriture. Donc, plus ils vont écrire sur des claviers sans faire de fautes et plus cela va devenir un automatisme. Lorsqu’ils vont clavarder, ils ne feront pratiquement plus d’erreurs puisqu’ils seront obligés à l’école d’écrire avec un ordinateur sans faire de fautes d’orthographe. Le Programme de formation de l’école québécoise est fondé sur l’apprentissage des élèves selon leurs intérêts. Pour ce faire, les professeurs doivent ajuster leur enseignement afin de faire vivre aux enfants des activités réelles et signifiantes. Si nous regardons la génération d’aujourd’hui, les jeunes étudiants sont beaucoup attirés par les nouvelles technologies. Dans ce cas, il serait intéressant pour les élèves de faire leurs apprentissages sur l’ordinateur. Que ce soit avec un tableau blanc interactif, avec un portable ou bien avec des sites de discussions, il faut s’adapter à leurs goûts. Comme le dit si bien l’étude de John Dewey, grand philosophe et pédagogue, « learning by doing : insiste sur la nécessité de s'appuyer sur les intérêts de l'enfant avec ses propres expériences » . si nous voulons suivre cette optique aujourd’hui, nous devrions intégrer formellement les technologies au cheminement scolaire des enfants. En somme, il y a beaucoup d’avantages à les utiliser pour enseigner aux élèves.

D’un autre côté, il y a certaines limites avec cette idée de former les élèves à l’aide de ces technologies. En effet, les jeunes ne savent plus comment faire du calcul mental, car ils ont toujours besoin d’une calculatrice. Je sais qu’il y en a partout, même sur nos téléphones cellulaires, mais il est important de savoir au moins une base en mathématique et il est beaucoup plus rapide de calculer mentalement qu’avec une calculatrice. Aussi, si les jeunes apprennent à écrire avec un clavier d’ordinateur, ils vont finir par ne plus apprendre à écrire avec un crayon, ce qui serait dommage. Qui plus est, intégrer les technologies, demanderait une grosse adaptation de la part des enseignants. Ils devront changer leurs leçons et apprendre à travailler avec ces nouvelles technologies. Cela va leur demander du temps, et on le sait qu’ils travaillent déjà beaucoup en dehors des heures de cours. Pour continuer, si on intègre soit l’ordinateur portable ou bien le Tableau blanc interactif dans toutes les écoles, cela sera très couteux pour le gouvernement. En bref, intégrer les T.I.C demanderait un temps d’adaptation pour tout le monde.

Maintenant que je vous ai présenté différentes technologies et que je vous ai démontré leurs avantages et leurs limites, je vais donner mon point de vu sur ce phénomène. En tant que future enseignante, je pense qu’il est de mon devoir de réfléchir à cette question. En fait, je suis d’accord au fait d’intégrer davantage les nouvelles technologies dans les écoles. Il faut arrêter de les critiquer et plutôt apprendre à les connaitre. En fait, l’enseignement a pour but d’instruire les étudiants et de les amener à se construire un avenir prometteur. Donc, si on regarde un peu les métiers d’aujourd’hui, la plupart nécessitent des connaissances avec les ordinateurs et leurs différents logiciels. Je pense que si nous voulons les préparer à leur futur emploi, nous devrions commencer dès le primaire à travailler avec les T.I.C. De plus, cela est très motivant pour les enfants comparativement aux cours magistraux. Il faut apprendre à connaitre nos élèves et trouver des moyens pour les motiver. Il faut comprendre les enfants, car ils sont nés avec les technologies, elles font partie de leur vie. Par exemple, j’ai essayé un tableau blanc interactif et j’ai vraiment eu du plaisir et j’en voudrais un pour moi-même. Donc, imaginez les enfants si nous les adultes aimons travailler avec ces outils. Je sais que cela demanderait un temps d’adaptation pour les enseignants et qu’ils devraient changer leur manière de donner leurs leçons. Par contre, ce qui est vraiment agréable avec les leçons sur le TBI, c’est qu’une fois qu’elles sont créées, nous pouvons les enregistrer sur une simple clé USB. Je pense qu’il faut se donner les efforts nécessaires pour s’ajuster à la nouvelle génération, car un bon enseignant veut la réussite de ses élèves. Lorsque nous travaillons avec des outils qui portent sur nos intérêts, notre capacité d’assimiler la matière est beaucoup plus grande. Le Programme de formation de l’école québécoise le démontre bien, car il est basé sur le fait de créer des activités réelles et signifiantes. Selon moi, intégrer les technologies ne veut pas dire d’enlever tout le matériel fait avec papier, mais plutôt de développer des compétences avec les T.I.C. Je veux que les enfants apprennent à écrire avec un crayon, qu’ils calculent sans l’aide d’une calculatrice, mais je pense que les apprentissages c’est plus que ça. En fait, c’est faire des expériences, résoudre des situations problèmes et découvrir le monde à notre manière, avec des choses qui portent sur nos intérêts. Pour en ajouter, cela serait très coûteux pour le gouvernement d’instaurer les nouvelles technologies dans toutes les écoles, mais je pense que cela serait un bon investissement, car cela va mener à créer de nouveaux emplois et va continuer de faire bouger l’économie. Somme toute, il va falloir arrêter de les critiquer négativement et commencer à trouver des solutions afin d’enseigner aux enfants comment bien travailler avec ce nouveau matériel didactique.

Pour terminer, l’éducation sert à instruire les enfants et leur faire développer différentes compétences afin de les amener à se construire un avenir. Ma question était : devrons-nous nous adapter et apprendre aux enfants à utiliser les technologies afin de bien les préparer pour leur futur emploi? Et bien, je pense que oui et comme il a été mentionné, il y a déjà des écoles au Québec qui ont commencé à intégrer les technologies en attribuant un portable par élève et ils ont obtenu de bons résultats. Je pense que les gens critiquent négativement cette nouvelle façon d’enseigner, car ils manquent tout simplement d’information. Il faut s’adapter à cette génération « C » et travailler avec eux, car ils sont probablement plus habiles que la majorité des gens et ils pourraient surement nous en apprendre davantage. Enfin, je pense que la prochaine question que nous allons devoir nous poser c’est : devrons-nous former les enseignants afin qu’ils puissent adapter leur enseignement aux technologies?

Références bibliographiques:

1- Ministère de l’éducation(2001).Programme de formation de l’école québécoise

2- Wikipédia. Tableau blanc interactif. Disponible sur internet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Tableau_blanc_interactif

3- Remarques, Vincent. OLPC : le PC portable à 100$ se dévoile en vidéo.Publié sur internet le vendredi 2 février 2007. http://www.clubic.com/actualite-69174-olpc-pc-portable-100-video.html

4- Boissonneau, Amélie. À chaque élève, un portable. Publié sur internet le 9 avril 2010. http://www.cyberpresse.ca/la-tribune/la-nouvelle/201004/08/01-4268488-a-chaque-eleve-un-portable.php

5- CEFRIO (2009).Génération « C » : les 12-24 ans-Moteurs de transformations et organisations. Rapport synthèses du CEFRIO. Disponible en ligne le 16 décembre 2009 : https://wprod5.uqac.ca/site_cours/apercu_fichier.html?nom_doc=F1283777146_rapportsynthesegenerationcfinal &dl=0

6- Dewey, John (1859-1952) Philosophe et pédagogue américain, promoteur du pragmatisme. Revue 'Sciences Humaines' n° 113815 de février 2001. Disponible sur internet : http://futurcpe.free.fr/lectures/auteurs/dewey.htm 7- Dumont, André. La ferme télécommandée. Revue « Le bulletin des agriculteurs », septembre 2010. P.12-16.

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Auteur: etu56

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Commentaires (2)

pgiroux pgiroux ·  11 octobre 2010, 2:18:49 PM

Je me suis permis de retoucher la mise en page pour que ce soit plus facile à lire...

PAt :-)

Fleur Fleur ·  19 octobre 2010, 8:18:26 AM

Merci j'ai eu de la difficulté, je n'ai pas trouvé les options.Merci beaucoup!!

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