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Enseignant ou professeur?

J'ai travaillé très fort pour mériter le droit d'ajouter le mot professeur devant mon nom ou les lettres Ph.D. (qui signifient que j'ai obtenu un diplôme de doctorat) après mon nom. Ça m'agace donc toujours quand on utilise ces termes ou expressions n'importe comment. À l'intention de mes étudiants, je désire aujourd'hui régler le cas de l'expression professeur... Pour ce faire, j'avais l'intention d'utiliser un excellent billet d'une ancienne étudiante (Christine), mais son blogue a été fermé... Dommage. Voici donc ce que Guy Bertrand en disait dans sa chronique intitulée ''Le français au micro'' pour la semaine du 27 juillet au 2 aout 2009:

Élève, écolier et étudiant

Un élève est une personne qui étudie dans un lieu d'enseignement non spécifique. Le mot écolier désigne les enfants de l’école primaire et le mot étudiant désigne exclusivement une personne qui va à l’université. À la polyvalente et même au cégep (ou dans les établissements équivalents des autres provinces), on est élève et non étudiant. Nota : Au Québec, on tolère l'emploi du mot étudiant pour désigner un élève du cégep. En revanche, quoi qu’en disent les jeunes, on est encore élève au niveau secondaire!

Instituteur, enseignant et professeur

Toute personne qui enseigne est un enseignant. Les personnes qui enseignent au niveau primaire sont des instituteurs et des institutrices. Ces termes appartiennent à la langue administrative, essentiellement. Dans la langue courante, on dira plutôt maître et maîtresse. Enfin, on appelle professeurs et professeures les personnes qui enseignent aux niveaux secondaire, collégial ou universitaire, ou dans un établissement privé. Nota : Seuls les professeurs d'université peuvent porter le titre de Professeur devant leur nom. On dira, par exemple : M. le Professeur X enseigne à l’université et son voisin, M. Y est professeur au cégep (et non M. le Professeur Y enseigne au cégep).

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Auteur: pgiroux

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Commentaires (15)

Vanessa Boulianne Vanessa Boulianne ·  04 novembre 2010, 12:33:01 PM

Professeur (enseignant), une profession consistant à enseigner des notions diverses à un groupe d'apprenants.

Quand tu fais un Doctorat, t'es docteur... Donc enseigner au primaire est être un enseignant, mais aussi un professeur, parce que nous exerçons une profession... Ce n'est pas parce que quelqu'un n'a pas de doctorat qu'il n'a pas le droit de se faire appeler professeur.

Et ça reste que c'est tellement relatif comme terme que commencer à mettre une définition sur ce mot... Autant dire que les enseignants de l'université sont vus au même titre que des enseignants au primaire ou au secondaire, avec une maîtrise ou un doctorat en moins, c'est-à-dire avec moins de connaissances de profondeur dans certains domaines en particulier...

Véronique D'Amours Véronique D'Amours ·  04 novembre 2010, 1:59:08 PM

Je pense, comme vous, que le titre professeur devrait être réservé aux personnes qui ont reçu le garde de Ph. D. Par ailleurs, j'aime beaucoup entendre et lire le diminutif «prof» en parlant d'un enseignant. C'est joli.

Pour répondre au commentaire de Madame Boulianne, le titre « docteur » est réservé aux médecins, aux dentistes, aux vétérinaires et aux membres d'un ordre professionnel pour lequel on exige un doctorat (source Office québécois de la langue française).

pgiroux pgiroux ·  05 novembre 2010, 3:10:18 PM

Mme Boulianne,

Merci pour le commentaire... J'adore les débats, même si je ne les gagne pas tous. C'est toujours un exercice cognitif intéressant!

Si vous lisez bien mon billet, vous remarquerez que je n'ai pas dit qu'il fallait un doctorat pour être professeur... J'insinuais par contre que les enseignants du primaire ne sont pas des professeurs et que ceux du secondaire ne devraient pas se présenter comme étant "Professeure Unetelle".

Je vous invite à vous méfier du sens commun que l'on attribue souvent aux mots... Pour bien connaître un mot et l'employer de la bonne façon, il faut parfois chercher un peu plus loin que la première ligne d'un dictionnaire ou vérifier à plus d'un endroit. Suite à votre commentaire, j'ai décidé de vérifier "ailleurs" bien que j'aie vérifié à plus d'un endroit par le passé. J'ai trouvé beaucoup d'information dans le dictionnaire de l'Office québécois de la langue.

Commençons par le terme docteur... L'Office Québécois nous informe que:

"Toute personne qui a réussi un programme de doctorat universitaire a le droit de porter le titre de docteur. Toutefois, une récente modification apportée au Code des professions en précise les règles. Le membre d'un ordre professionnel dont le diplôme de doctorat est requis pour la délivrance du permis d'exercice, ou du certificat de spécialité, a le droit d'utiliser le titre de docteur ou l'abréviation du titre avant son nom, mais à la condition d'indiquer immédiatement après son nom le titre réservé aux membres de l'ordre (par exemple, Docteur Pierre Roy, chiropraticien). Celui ou celle dont le diplôme de doctorat n'est pas requis pour la délivrance d'un permis d'exercice peut porter le titre de docteur, mais seulement après son nom et son titre professionnel (par exemple, Colette Paradis, inf., docteure en biologie). Le titre de docteur peut être utilisé sans restriction par les médecins, les dentistes et les vétérinaires.
Au Québec, comme partout ailleurs en Amérique du Nord, le premier grade en médecine est appelé doctorat, mais il n'en demeure pas moins un grade de premier cycle. Les programmes de doctorat de troisième cycle sont sanctionnés par le grade de Philosophiae Doctor (Ph. D.), ou de docteur selon le cas. "

Il y a donc un peu plus que les "simples" études doctorales. Pour employer le terme correctement, il faut tenir compte du contexte.

Concernant le terme professeur, j'ai trouvé une preuve de plus qu'il ne s'applique pas aux enseignants du primaire. En fouillant dans le Grand dictionnaire terminologique de l'Office québécois de la langue française, j'ai pu apprendre que:

"Au primaire, l'enseignement général est dispensé par un instituteur ou une institutrice. Cependant, l'enseignement exigeant les services d'un ou d'une spécialiste est dispensé par un professeur ou une professeure (de danse, de dessin, de gymnastique, etc.).

Vous étudiez donc pour être institutrice et non une professeure.

Plus loin, ce même dictionnaire confirme que le terme professeur s'applique aux enseignants travaillant dans un établissement secondaire, collégial ou universitaire. C'est assez normal puisque l'expression "professeur" fait référence à l'enseignement d'une discipline particulière.

"À l'enseignement universitaire, en plus de son sens général, ce terme a un sens hiérarchique. Des rangs universitaires sont reconnus aux professeurs selon l'étape atteinte dans leur carrière : assistant ou chargé d'enseignement (professeur qui ne possède pas encore un doctorat), professeur adjoint (professeur en période probatoire), professeur agrégé (professeur rattaché au personnel permanent après la période probatoire), professeur titulaire (professeur promu à un rang supérieur en raison de sa compétence ou de sa réputation), professeur émérite (professeur dont l'excellence et la contribution sont officiellement reconnues par l'Université à l'âge de la retraite).

Des trois formes (professeur épicène, professeuse, professeure) proposées dans l'avis paru le 19 mars 1983, l'Office de la langue française n'a retenu, dans sa politique sur le féminin des titres et des fonctions, que la forme professeure."

L'Office précise aussi que:

"Il ne faut pas employer professeur pour désigner l'instituteur. Au sens général du terme, on trouve des professeurs dans les écoles primaires (professeur de diction, professeur de dessin, professeur de chant), mais les personnes chargées de l'enseignement général dans une classe primaire sont des instituteurs ou des institutrices.
Il ne faut pas employer titulaire pour désigner l'instituteur ou l'institutrice."

Voilà! J'espère que ces précisions vous aideront à employer les bons termes de la bonne manière...

Sans rancune!

(Personnellement, j'ai appris beaucoup en faisant ma petite recherche!)

Note: Toutes les citations proviennent du Grand dictionnaire terminologique de l'Office québécois de la langue française disponible gratuitement sur le Web (http://www.olf.gouv.qc.ca/ressource...). Je le recommande à tous! Il est facile à utiliser et très riche. De plus, l'Office le garde à jour dans le domaine des technologies...

L.G. L.G. ·  06 novembre 2010, 5:30:19 PM

Donc, au primaire on est un Instituteur ou une Institutrice ; un Maître ou une Maîtresse. Pas «coach», accompagnatrice, guide, facilitateur ou autres ineptes néologismes qui font florès au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport.

J’ai bien retenu la leçon ? ;-)

L.G. L.G. ·  06 novembre 2010, 5:52:08 PM

J’oubliais un élément pour compléter ma réponse : et aussi, bien évidemment, les personnes que l’on doit former au primaire, ce sont des élèves (des «personnes recevant l’enseignement d’un maître» (selon la définition d’Antidote)), et non pas des «apprenants» !

J’ai tout bon ? ;-)

pgiroux pgiroux ·  08 novembre 2010, 9:47:44 AM

Bonjour L.G.:

Ouais...   Hummm... Merci d'avoir poussé la réflexion plus loin. C'est vrai que le vocabulaire que je propose est malheureusement associé très facilement à un paradigme éducatif révolu ou dont l'on tente de se débarrasser. On l'associe plus particulièrement à UN rôle pour chacun des acteurs. Il y a probablement besoin de réfléchir à une nouvelle définition qui soit plus large ou qui distingue toutes les tâches et rôles que ça peut impliquer en 2010. Dans la définition du terme élève, il y a probablement lieu de remplacer le verbe qui, à mes yeux, fait très "unidirectionnel" et donne l'impression que l'élève est un réceptacle que la maitresse remplit.

Pour moi, l'institutrice ou la maitresse a le rôle de favoriser l'apprentissage et le développement de plusieurs compétences dans plusieurs domaines de formation. C'est ce qui la distingue du spécialiste (professeur) qui, pour sa part, se restreint à un seul domaine de formation plus spécifique. Les étudiants en "prépri" devraient être fiers de cette caractéristique de la profession choisie. ILS DOIVENT MAITRISER LES BASES DE PLUSIEURS DOMAINES DE FORMATION ET ÊTRE CAPABLE D'EN FAVORISER L'APPRENTISSAGE PAR TOUTE UNE VARIÉTÉ D'ÉLÈVES! Ce n'est tout de même pas rien... Ça implique beaucoup de savoirs et de compétences disciplinaires ET didactiques.

L"enseignement" de l'enseignant de niveau primaire peut cependant prendre différentes formes... L'institutrice, comme les autres enseignants, doit être une professionnelle qui choisit adéquatement la méthode pédagogique et mets en place les meilleures situations possible d'apprentissage.  L'institutrice peut donc jouer différents rôles selon les caractéristiques des élèves ou apprenants dont elle a la responsabilité, les moments et les besoins. 

De même, comme l'enseignement de l'institutrice peut varier, l'élève doit parfois être le guide d'un autre élève, le secrétaire d'une réflexion en équipe, la personne qui rapporte la synthèse de l'expérimentation d'une équipe... En général, son rôle est d'apprendre et cela implique une variété d'actions potentielles.

Il demeure que le terme enseignant est un terme générique qui s'applique à plusieurs acteurs agissant dans des contextes forts différents et que le terme professeur doit être réservé à ceux qui sont responsables d'enseigner en lien avec un domaine particulier. Pour les professionnels qui ont la responsabilité de favoriser l'apprentissage dans plusieurs domaines comme c'est le cas au niveau primaire, on peut utiliser le terme générique "enseignant" qui fait référence à la tâche "dans son ensemble". On peut aussi employer les expressions Maitre ou instituteur. Mais il est vrai que ces deux derniers choix sont parfois associés à une seule possibilité pédagogique.  Dans le doute, je crois que les enseignants du primaire gagneraient à préciser leurs textes lorsqu'ils font référence à d'autres rôles en se présentant tour à tour comme des maitres qui guident, des institutrices qui entrainent, des accompagnateurs...

L.G. L.G. ·  08 novembre 2010, 7:05:13 PM

Bonjour Professeur Giroux :

Merci de votre réponse !

Je reformule, pour vérifier si ma compréhension de ce que vous dites est juste.

En quelque sorte, le Professeur professe sa spécialité. Par exemple, ce sera sa tâche de professer aux Institutrices quelles directives ministérielles elles doivent suivre ou quelles idées pédagogiques elles doivent honnir.

En revanche, si ma compréhension est bonne, l’Institutrice ou le Maître travaillent à instituer le savoir, le savoir-faire et le savoir-être chez l’élève ; ou en d’autres termes, l’Institutrice ou le Maître travaillent à façonner une Maîtrise de soi et de son rapport au monde chez l’élève pour l’élever à plus grand que soi.

Est-ce bien cela ?

Cependant, je n’arrive pas à saisir le sens ou alors la pertinence de votre dernier paragraphe. Guider, entrainer, accompagner : n’est-ce pas inhérent à l’éducation elle-même ? N’est-ce pas un truisme ? Est-ce que le Professeur ne guide pas lui aussi ? Est-ce que le Professeur ne cherche pas à entrainer lui aussi ? Est-ce que le Professeur n’accompagne pas lui aussi ?

pgiroux pgiroux ·  09 novembre 2010, 5:56:51 PM

Professeur Giroux?! J'ai l'impression d'avoir vieilli de 25 ans! J'ignore pourquoi, mais j'imagine automatiquement des cheveux blancs...

Bonjour L.G.,

J'espère que le professeur est lui aussi un bon enseignant et, donc, qu'il fait mieux et plus que seulement professer... Cependant, je remarque que la formation au doctorat est tout à fait déficiente en ce sens et qu'il est fort probable que l'université sera le dernier bastion de l'ancien paradigme éducatif... Ce sera exactement comme avec les TIC en ce sens que l'on a fait la recherche qui permet la création des nouvelles technologies à l'université, mais paradoxalement c'est le dernier endroit à les utiliser! C'est cependant un autre débat.

J'aime bien votre paragraphe à propos de l'institutrice... J'aurais aimé l'écrire.

Dans mon dernier paragraphe, je voulais simplement noter que les enseignants de différents milieux ont des réalités très différentes. En ce sens, "enseignant" est un peu un trop général si on l'utilise indistinctement pour le maitre du primaire et le professeur à l'université. Il me semble que l'on perd alors beaucoup de sens. Pour le primaire, je crois qu’institutrices et instituteurs gagneraient à continuer d'employer les "ineptes néologismes qui font florès au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport", même si ce n'est que pour préciser toutes les différentes fonctions qui peuvent être associé à leur tâche "d'enseignant".

Olivier B. Olivier B. ·  17 novembre 2010, 9:36:27 PM

M. Giroux,

Sachez que toute cette discussion tourne en rond... Nous pouvons jouer sur les mots longtemps dépendamment de qui prend sa définition où. Pour ma part, en regardant dans le dictionnaire antidote j'ai trouvé ceci : - Personne qui enseigne une discipline, un art, une technique. Professeur de géographie, de français. Professeur de dessin, de piano, de natation. Professeur de lycée, de collège.

Ainsi un enseignant du secondaire pourrait porter le nom de professeur!

De plus, pour revenir sur les définitions tirées de l'office, un enseignant spécialisé en danse serait considéré comme un professeur. Or, je côtoie quotidiennement des professeurs de danse et certains sont bien loin du doctorat dont vous parliez.

Honnêtement, à quel point cela vous agace vraiment ? Si le but était de créer un débat; mission accomplie ! Si tel n'était pas le but, alors je trouve votre intervention inutile, voire suffisante. L’usage dicte la norme. Actuellement, l’usage du terme, par la plupart des Québécois, fait en sorte que professeur, enseignant ou instituteur sont synonymes.

En tant qu’enseignant au secondaire, qu’on m’appelle prof, professeur, enseignant, pédagogue ou encore maître, cela m’importe guère, l’important pour moi est de donner mon meilleur pour mes élèves/apprentis/étudiants. Si de votre côté vous êtes tant attaché à un titre, bien vous devriez peut-être regarder autour de vous, car il y a des problèmes beaucoup plus graves. Je comprends très bien que vous avez fait de nombreuses années d'étude. Je vous en félicite, mais je trouve que votre commentaire était plutôt plaignard.

Et personnellement, entendre un professeur universitaire dire : «Ça m'agace donc toujours quand on utilise ces termes ou expressions n'importe comment.» me fait encore plus réaliser pourquoi plusieurs questionnent le bien-fondé de certains cours de pédagogie. Je considère qu’au lieu de tenter de vous élever au-dessus de vos étudiants en utilisant des peccadilles sémantiques, vous devriez plutôt tenter de vous rapprocher d'eux et des classes du secondaire. Ainsi, vous pourriez encore mieux répondre aux besoins des futurs enseignants.

Je suis généralement silencieux sur les divers blogues que je consulte, mais votre billet m'a fait réagir. J'espère ne pas vous avoir vexé. D'ailleurs, je trouve votre travail bien intéressant.

pgiroux pgiroux ·  18 novembre 2010, 7:57:54 AM

Bonjour Olivier,

D'abord, je ne suis pas vexé. Je choisis de m'exposer en sachant très bien que d'autres penseront différemment...

Ce billet était d'abord une recherche personnelle d'information suite à un petit inconfort personnel. Je voulais savoir... Alors j'ai cherché! C'était aussi une réaction et une amorce de discussion pour mes cours. J'enseigne à une majorité de futures institutrices, donc des femmes qui enseigneront au primaire. Or, dans leurs essais, elles se présentent souvent comme des professeures. Elles confondent donc deux choses qui, c'est vrai, ne sont pas si différentes. Tout de même... Là où le bât blesse, c'est qu'elles confondent parfois d'autres mots, comme blogues et wikis, serveurs et clients, ordinateurs et logiciels... Plusieurs de ces futures institutrices éprouvent de la difficulté en français, mais on ne leur demande rarement d'être exactes et rigoureuses. On accepte leurs "petits" écarts sans broncher jusqu'au moment où elles se rivent le nez sur le fameux TECFEE.

Il demeure que:

- Professeur ne s'applique pas à institutrice, mais il s'applique au secondaire, au collégial... Le terme enseignant convient pour le primaire, le secondaire, etc.

- Un blogue et un wiki sont deux choses différentes...

- Il ne faut pas écrire "Pallier à", mais employer seulement « pallier ». Ce verbe s’utilise directement avec son complément. On peut aussi écrire "remédier à".

- Que les participes passés s'accordent différemment selon...

Bref, j'ai écrit ce billet et suscité plusieurs discussions.

Il est l'heure d'aller en classe... Je dois quitter!

Olivier B. Olivier B. ·  18 novembre 2010, 8:46:49 AM

Connaissant maintenant le contexte d'énonciation ma perception change quelque peu, mais vous savez certainement que la facilité d'accès à l'information sur le web fait en sorte que nous pouvons facilement nous retrouver dans le club des «mal cités».

Bon cours !

Enbell Enbell ·  27 février 2011, 10:21:36 AM

Bonjour,

Actuellement en 2ème Master à la faculté de psychologie et des Sciences de l'éducation à l'université de Louvain-la-neuve en Belgique, je suis occupée à rédiger mon mémoire de fin d'étude.
Mon sujet traite des préoccupations maternelles scolaires. J'ai choisi d'analyser ces inquiétudes en rapport avec la première année primaire (année qui est selon moi, encline à l'émergence de nombreuses inquiétudes bien légitimes de la part des parents et des mamans en particulier).

Parmi les écoles sélectionnées, je me suis rendue compte de la totale majorité des enseignants en première année primaire étaient des femmes. C'est la raison pour laquelle je souhaite faire le choix de la forme épicène du mot enseignante ou institutrice pour l'ensemble de mon travail.

Voici la note que je compte insérer au début de mon mémoire afin de prévenir le lecteur de mon choix:

"En effet, dans ce présent mémoire, nous avons choisi de nous laisser guider par le principe Québécois, notamment développé par Danielle Jasmin (1994) dans son ouvrage intitulé « Le conseil de coopération : Un outil pédagogique pour l’organisation de la vie de classe et la gestion des conflits », selon lequel « le féminin l’emporte sur le masculin ». Puisque le nombre de femmes est largement majoritaire dans l’enseignement fondamental et notamment en première année primaire. Nous parlerons donc désormais généralement d’enseignantes ou d’institutrices, puisque nous faisons le choix d'employer ces mots sous leur forme épicène. Dans ce mémoire, le genre féminin est donc utilisé sans discrimination pour le sexe masculin."

Pensez-vous que cette justification est correcte sur le plan purement grammatical?

Merci d'avance,

Enbell

Patrick Giroux Patrick Giroux ·  01 mars 2011, 8:26:43 PM

Qu'en pense votre directeur ou superviseur?

J'aurais tendance à accepter vos explications facilement, mais je ne suis pas spécialiste en linguistique ou en didactique du français.

Peut-être devriez-vous chercher un vrai spécialiste.

SP SP ·  18 mars 2019, 12:52:58 PM

Bonjour,

Je crois que le terme "professeur" souligne le rattachement aux études supérieures, reconnu officiellement après les négos de 2015. Sauf exception, les professeurs de niveau collégial ont minimalement un baccalauréat disciplinaire (et parfois comme moi une maîtrise, ou comme d'autre un doctorat) et sont donc considéré experts de contenus, même si leur expertise n'est pas la même que celle d'un professeur d'université.

Par ailleurs, pour Olivier, le terme a quand même son importance car en reconnaissant ce rattachement des cégeps à l'enseignement supérieur est également venu une reconnaissance salariale. Bon, ce n'est que quelques pourcentages, mais il y a aussi la reconnaissance morale. En moyenne, depuis 30 ans, le salaire des profs de cégep a baissé d'environ 1% par rapport à l'inflation, à chaque année.

À la prochaine,

Patrick Giroux Patrick Giroux ·  25 mars 2019, 11:36:00 AM

Merci pour les infos SP.

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