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La facilité d'accès à la violence sur Internet

Il était une fois, dans une contrée lointaine, c'est-à-dire dans l'endroit le plus éloignée du Québec, deux adultes s'aimant et ayant après quelques années de vie de couple, décidé d'avoir des enfants. Après quelques tentatives et plusieurs mois, leurs efforts finirent par porter fruit. C'est à ce moment que naissent Lydia et Alexandre, des jumeaux. Ce sont des enfants formidables et les parents sont vraiment fiers d'eux. Et ce, jusqu'à quelques années plus tard, lorsque les enfants sont rendus en troisième année du primaire. En fait, les parents commencent à s'inquiéter d'une situation en particulier. Lydia et son frère ont toujours été des enfants brillants et sages, aucune once de méchanceté ni de malice chez ceux-ci. Malgré cela, Alexandre commence à présenter un comportement agressif et ses parents ne sont pas capables de déterminer quelle en est la cause. Un jour, la mère vit son jeune garçon en train de sacrer devant l'ordinateur. Mais quelle était la raison qui a poussé le jeune Alexandre à dire de tels mots. En fait, c'est sur ce sujet en particulier que va traiter mon essai, c'est-à-dire la facilité d'accès de la violence sur Internet. En effet, ce sujet se voit de plus en plus présent dans les familles québécoises et il est temps de réagir. Dans l'essai suivant, il sera question de discuter de trois aspects. Pour débuter, les différents types de violence que l'on peut retrouver sur le web seront expliqués clairement et en quoi ceux-ci sont malsains pour nos enfants. Ensuite, diverses solutions seront proposées pour aider les parents et enseignants à contrer ce phénomène émergent.

En premier lieu, il sera question d'expliquer ce qu'est la violence en tant que telle. En fait, celle-ci se décrit comme étant celle qui « est associée aux passions, comme aux intérêts, à l'identité des désirs, qui rend tous rivaux et ennemis, comme aux différences qui peuvent sembler insurmontables » (La revue Conflit). La violence « a un effet contagieux » (La revue Conflit ), « elle peut être individuelle, collective, organisée, imprévisible, instrumentale, irrationnelle et ritualisée. » (La revue Conflit). Selon Hobbes, Freud, Durkheim et Girard, « la violence est une conduite naturelle » (La revue Conflit) et c'est pour cette raison que la société l'accepterait. En fait, la société « la régulerait et la canaliserait » (La revue Conflit). Selon le texte de François Dubet, la violence « fait partie des cultures populaires viriles et dures. » (La revue Conflit). Le jeune qui « accepte la violence » (La revue Conflit) deviendra un homme. Il faut croire que cette époque est maintenant révolue et l'aperçu de violences extrêmes font aujourd'hui, partie courante de la vie des jeunes. En effet, les enfants sont la partie de « la population la plus exposée et la plus ciblée » (Académie Toulouse) du danger qu'est Internet. Puisqu'en effet, c'est de cette manière que se familiarisent le plus couramment les jeunes avec la violence. « En 2003, plus de 87 % des jeunes entre douze et dix-sept ans » (Académie Toulouse) fréquentent le web. Malgré les milliers de possibilités et de connaissances qu'offre la toile, cela reste un endroit où le danger est des plus présent et où l'innocence des enfants est mise à l'épreuve, c'est-à-dire que plusieurs en profitent pour l'exploiter. Ce sont des éléments retrouvés sur le web tel que « des jeux vidéos, du clavardage, des vidéos, de la musique et des sites » (Web Averti) qui peuvent influencer le jeune sur son comportement en ayant accès gratuitement à de la violence par l'entremise de ces éléments. En effet, il existe différents types de violence sur Internet. Prenons par exemple l'intimidation, qui porte aujourd'hui le nom de «cyberintimidation» (Web Averti). Ce terme est défini comme étant « des insultes ou ... Menaces » (Académie Toulouse) écrites proférées par des individus quelconques vers une personne en particulier. La plupart du temps, les intimidateurs utilisent « une fausse identité » (Académie Toulouse) . Cela peut se faire sur des sites de clavardage, sur msn, sur des forums ou même sur des blogues. Il faut prendre conscience également du grand danger qui guette les enfants par rapport aux « prédateurs sexuels » (Académie Toulouse) qui tentent par tous les moyens de faire dire et exécuter des choses auprès des jeunes. Pour continuer, il y a également la présence de vidéos sur le web. En fait, on peut voir « des meurtres, de la torture, des accidents et de mauvais traitements » (Web Averti) qui sont à la disposition, et ce, facilement, sur des sites tel que Youtube. « Une étude de 2009 montre qu'il y a 25 % des jeunes Canadiens de 9 à 17 ans qui visitent des sites ayant des photos et des vidéos montrant des actes violents, des bagarres et du contenu raciste » (Web Averti). Il y a aussi « 70 % des garçons du secondaire qui fréquentent des sites comme gorezone.com ou rotten.com montrant des images réelles d'accidents, de tortures ou de mutilations » (Réseau ÉducationMédias). En ce qui a trait aux jeux violents, de nombreux sites proposent un éventail de choix tel que Ebaums World et Newgrounds, prônant « les blagues, des jeux flash et des animations » (Web Averti) à caractère violent. « Selon une étude de 2001, par le Réseau Éducation Médias, Newgrounds se classe en 12e position parmi les sites préférés des 11 à 12 ans » (Réseau ÉducationMédias). Les jeunes peuvent s'amuser à rire des gens, « soit de leur apparence physique ...Groupes ethniques ou aux homosexuels » (Web Averti). Il existe également certains sites qui proposent de faire partie « d'un groupe prônant la suprématie blanche, en voulant aider les jeunes dans leurs devoirs » (Web Averti). Telle a été la méthode du Ku Klux Klan pour rejoindre de nouveaux adeptes. Il y a aussi le site martinltuherking.org qui laisse croire à « un site sur le grand homme, mais que finalement ce sont des blancs qui gèrent le site et disent des propos dégradants à propos de la race noire » (Web Averti) Il est très facile « de se laisser prendre à des à ces discours haineux bien rodés » (Web Averti). On peut retrouver également ce genre de propos dans la musique. Les groupes profitent de la recherche d'identité des jeunes et de leur vulnérabilité pour les sensibiliser indirectement à des propos dégradants sur la femme, la race, ou la sexualité. Quel meilleur moyen que d'utiliser cette manière donc auquel tous les jeunes s'identifient pour « les rallier à leur cause» (Web Averti). Les enfants « recherchent continuellement de la musique sur le web et la facilité d'accès à des musiques comportant des paroles haineuses » (Web Averti) n'aide pas la cause. Il faut croire que tous ces différents types de violences amènent « les jeunes à devenir insensibles par rapport à toute cruauté » (Réseau ÉducationMédias) ou forme de violence quelconque. C'est tous ces éléments qui poussent les enseignants à agir le plus rapidement possible par rapport à la violence, malgré les différentes théories que proposent certains psychologues puisqu'environ « 70 pour cent des jeunes interrogés affirment que leurs parents ne leur demandent jamais ou rarement quels sites ils fréquentent en ligne» (Pro juventute).

En second lieu, il est important de mentionner que lorsque notre enfant a accès à la violence, et ce, facilement, nous avons comme devoir en tant que parents ou enseignants de les sensibiliser le plus possible. Les enfants doivent comprendre que ce n'est pas parce que l'on retrouve cela partout dans la vie quotidienne que c'est nécessairement une bonne chose pour eux. Cela commence dès le tout jeune âge des enfants, c'est à dire de deux à cinq ans. En effet, les jeunes perçoivent « ce qui apparaît à l'écran comme réel »(Pro juventute). En fait, tout ce qu'il voit « se déroule comme dans la réalité. » (Pro juventute). Le meilleur moyen pour aider l'enfant à mieux comprendre les médias est que « les adultes doivent l'accompagner dans cette activité et lui fournir les informations nécessaires pour qu'il acquière les compétences médiatiques propres à son âge » (Pro juventute). Dans le cas des « enfants d'âge scolaire (6 à 13 ans) » (Pro juventute), il est important de prendre la même amorce que celle que je viens de donner. En effet, il y a « 80 % des ménages avec enfants qui ont accès à Internet et plus de la moitié des 6-13ans qui ont déjà de l'expérience en la matière. Ils utilisent en général la Toile pour chercher des informations, jouer en ligne ou consulter des pages pour enfants. Plus d'un tiers a déjà clavardé » (Pro juventute). Si on se penche sur la situation des jeunes de 12 à 18 ans, c'est là que se joue le grand spectacle. « Presque tous les jeunes (soit 98 %) ont un ordinateur chez eux, et 92 % ont accès à Internet. 60 % des 12 à 18 ans possèdent leur propre ordinateur et 38 % disposent d'un accès Internet dans leur chambre » (Pro juventute). De quoi faire peur à n'importe quel parent! Il y a également d'autres statistiques qui démontrent que « plus de deux tiers des jeunes naviguent sur la Toile une ou plusieurs fois par semaine. Ils utilisent particulièrement Internet comme mode de communication. Plus d'un quart des jeunes internautes se rendent sur des salles de clavardage. Les jeunes consacrent environ 60 % du temps passé sur l'ordinateur à communiquer, 23 % à chercher des informations et 17% à jouer en ligne » (Pro juventute). C'est en regardant ces chiffres que l'on voit le danger qui guette nos enfants, puisqu'ils sont plus qu'exposés à la violence. En fait, « les scripts agressifs ...  Sont probablement plus faciles à consulter sur Internet que d'autres modèles de résolution des conflits » (Pro juventute). On se rend compte avec le temps également que contrairement à avant où « la violence oppressait, aujourd'hui elle suscite de l'excitation » (Pro juventute). On parle d'un phénomène de « désensibilisation » (Pro juventute). Ce sont particulièrement « les jeux en ligne qui neutralisent les sentiments, les enfants libèrent leur colère et c'est là que réside le risque de dépendance » (Pro juventute). Les parents se doivent de « protéger leurs enfants contre les dangers et l'influence des médias » (Pro juventute). Et la meilleure façon est de « supposer une combinaison entre des parents, éducateurs et enseignants soucieux d'assumer leurs responsabilités, des règles étatiques et une autorégulation de l'économie privée » (Pro juventute). Former une nétiquette sur Internet, ou simplement tenter de favoriser les bons jeux éducatifs pourrait améliorer la situation présente. Sensibilisé en faisant une « éducation aux médias » (Pro juventute) auprès des jeunes peut être très efficace. Habituellement, ce sont par eux-mêmes qu'ils découvrent le web, mais si quelqu'un les aide, les chances qu'ils préfèrent le contenu violent va diminuer.

Finalement, il faut comprendre que l'accès à la violence peut se faire chez n'importe lequel enfant, et que le pourcentage qu'il tombe sur un site à caractère violent et qu'il y prenne gout est élevé. Il faut donc être capable de cerner si notre enfant est impliqué dans un phénomène de violence, et si oui, déterminer laquelle des violences mentionnées ci-dessus celui-ci est en contact. Il faut agir, et ce, le plus tôt possible. Le dicton « mieux vaux prévenir que guérir » s'applique bien dans ce cas. Plus tôt on contraint et on prend le contrôle de l'accès qu'on les enfants à la violence, moins ils seront disposés à de tels contenus, et moins ils seront agressifs envers les adultes et leurs camarades. Et plus minimes seront les chances que l'enfant appartienne à un groupe haineux, raciste où un groupe ou la violence est de mise. L'enfant aura un bon jugement et saura définir si tel élément est bien ou mal et s'il faut que celui-ci l'exécute. Le meilleur moyen est de mettre un contrôle parental sur l'ordinateur, d'aller voir les historiques de ce que les enfants regardent sur Internet et à quel type de jeux ceux-ci jouent et également quel type d'émissions ceux-ci regardent, parce que oui les émissions de télévision ont un énorme lien avec la fréquentation de site prônant la violence, car habituellement c'est de là que part le cercle vicieux. C'est un enfant et non un adulte, il a besoin d'encadrement de la part des adultes tels que ses parents et l'enseignant. Un truc, si l'enfant réussit à contrer ce phénomène émergeant en y retirant de la fierté, pourquoi ne pas l'impliquer dans des activités où il pourrait partager son expérience, de cette manière il serait plus facile de sensibiliser les autres enfants puisqu'un ami leur conseillerait de ne pas faire cela, c'est par vous que réside la meilleure solution, et il est entre vos mains de déterminer l'avenir d'un enfant.

Je, Vanessa, certifie avoir essayer de faire un texte sans fautes.

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Auteur: etu52

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Commentaires (3)

Marie-Eve Belley Marie-Eve Belley ·  10 octobre 2010, 12:50:09 PM

Je suis sous le choc de lire que la revue conflit dit qu'afin de devenir un homme, le jeune doit accepter la violence, c'est carrément inacceptable!

La violence est partout autour de nous. Ton exemple de vidéoclips disponibles sur le Web en est un très bon. Les enfants écoutent une chanson en anglais, et ils ne comprennent parfois même pas les paroles. Les images sont plus que saisissantes, mais ils ont tellement été exposés à ce genre de chose, qu'il devient banal de regarder ce type de clip. Autrefois, Madonna choquait avec ses chansons, mais cela n'a rien à voir avec ceux d'aujourd'hui. Madonna est devenue de la petite bière! C'est terrible...

Il y a aussi les humoristes qui n'aident pas la cause. Prenons seulement exemple du "gros cave" (Jean-François Mercier) qui ne fait que sacrer ou encore traiter les gens de "tapette". Selon moi, il est clair que cela ne devrait pas avoir sa place dans l'humour.

Ton idée de contrôle parental est bonne, mais par contre, il ne faut pas seulement épier les sites que nos enfants consultent et les réprimander, mais bien d'avoir une bonne discussion avec eux. Je crois que c'est en parlant qu'on peut mettre les chances de notre côté pour qu'ils comprennent que la violence n'est pas une option.

En espérant que les conséquences sur la société face à cette omniprésence de la violence ne soit pas trop catastrophique!

Jessica Saucier Jessica Saucier ·  11 octobre 2010, 10:46:17 AM

Comme Marie-Ève, je suis moi aussi sous le choc. C'est tout à fait pitoyable de faire croire à nos enfants que la violence nous rend plus fort et nous fait devenir un homme. De plus, je crois aussi que l'accès à la violence sur internet est très ouverte. Tout le monde peut y accéder et c'est par la suite que nous apercevons nos pauvres enfants devenir violents par ce qui ce passe sur internet. Je suis tout à fait en accord pour ce qui est de mettre un contrôle parental, mais nous devons aussi en tant que parent et enseignant les sensibiliser, afin que nos jeunes soient plus conscient de ce qui se passe sur internet.

Vanessa Boulianne Vanessa Boulianne ·  19 octobre 2010, 6:22:17 AM

Justement dans le texte, on parle un peu de sensibilisation. Je n'ai pas utilisé le terme exact à ce que je me rappelle, mais je suis du même avis que vous. Il faut leur en apprendre sur la violence le plus tôt possible puisque de cette façon, plus vieux il sera capable de faire sa part et décider si c'est bon pour lui ou non et inciter les autres a en faire autant...

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